Être Protestant

Les protestants existent depuis 500 ans. Au début, il s’agissait de réformer l’Église Catholique, de changer certaines choses qui n’allaient pas. C’est pourquoi certains protestants se nomment encore aujourd’hui : « Église Réformée ».

 

Découverte


 

Les protestants ont réagi contre l’idée qu’il fallait mériter son paradis en faisant des bonnes œuvres… ou en payant! Dieu nous pardonne par amour et gratuitement, c’est ce qu’on appelle la grâce. En retour et par reconnaissance, nous aussi nous voulons mener une vie digne et utile.

 

Réforme


Les protestants ont renoncé à une bonne partie de l’appareil ecclésiastique catholique : pas de Pape, et des pasteurs qui sont formés pour enseigner, mais qui ne sont pas des prêtres, car ils n’ont pas le monopole des « sacrements », les « actes sacrés » que sont le baptême, ou l’eucharistie.

Ils ont dès le 16ème siècle renoncé au latin pour faire les cultes dans la langue du peuple. Ils ont également remis en honneur la lecture de la Bible, que l’on imprimait et que l’on lisait à la maison, en famille.

 

Rupture


Mais Rome et le Pape n’ayant pas accepté ce mouvement, il y a eu rupture, puis développement d’églises chrétiennes séparées de Rome en Europe occidentale. Certaines de ces églises avaient un caractère national (« Anglicane » en Angleterre, « Luthérienne » en Allemagne ou en Scandinavie…).

 

Tolérance



En France, le protestantisme a été un mouvement d’opinion, qui a touché probablement jusqu’à un cinquième ou un quart de la population au plus fort. Mais ce développement a été conflictuel, débouchant sur les guerres de religions, mais aussi parfois sur des « édits de tolérance » qui ont failli faire de la France le premier pays tolérant au monde.

Rejet


Hélas, sous Louis XIII et Louis XIV, le souci d’unifier et de centraliser la France a conduit à des tentatives d’élimination du protestantisme (élimination des dernières places fortes – interdiction de culte – conversions forcées – arrestations pour les galères). Au moins 200 000 « huguenots » ont fui la France pour d’autres pays d’Europe, ou en Afrique du sud, ou en Amérique. La révolution a libéré ce qui restait des protestants, qui ont pu au 19ème siècle se développer à nouveau. Ils représentent aujourd’hui environ 2 % de la population française.